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L'Ero Gène

13 février 2007

Soir et Haut Château

 

 

 

 

 

La scène se passe dans une grande demeure de charme appartenant à une connaissance rencontrée par le biais d'activités artistiques.

Sans être vraiment amis, nous partageons quelques passions communes, et malgré son âge bien plus important, du haut de mes 21 ou 22 ans, je n'ai pas à rougir d'être son professeur de musique. Aux détours de conversations échangées en fin de cours, nous lâchons de temps en temps quelques propos nous entraînant sur des sujets sans équivoque.

Il finit par me convier à une soirée, que je comprends être de nature libertine, et c'est avec un peu d'appréhension que j'accepte, non sans joie, son invitation.

Le thème de la soirée est simple.

Tous les hommes auront les yeux bandés, et seules les femmes auront le pouvoir de choisir ceux qu'elles veulent goûter. Elles pourront se mettre d'accord entre elles pour se partager le même mâle, le changer après avoir abusé de lui, ou bien le laisser planter là, sans même y prêter attention. C'est donc la part belle qu'ont les maîtresses de la soirée.

Passées les commodités d'usage, nous voilà donc tous en rang d'oignon, livrés aux caprices de ses dames que nous n'avons même pas entrevues. Rien n'a filtré. Depuis que je suis là, je n'ai croisé que des hommes dans le même état que moi. Là, sans savoir, autour d'un buffet fin, attendant patiemment le maître de cérémonie. Lorsqu'il fut en notre présence, il nous demanda de nous bander les yeux avec le matériel qui nous fut remis à cet effet un peu plus tôt. Il vérifiera lui-même chacun des masques, s'assurant ainsi que nous serons dans la plus totale inconnue.

Et maintenant, il n'y a plus qu'à attendre que le choix se fasse.

 

Je ne sais pas vraiment ce qui me démange le plus à cet instant. La crainte d'être choisi par une femme qui ne plaira pas lorsque je la caresserais ? L'attention que je porte au moindre bruit ?

 

C'est fou. Lorsque vous êtes privés d'un de vos sens, qui plus est la vue, vous vous sentez comme perdu et en même temps, de nouvelles sensations surgissent. L'impression de renaître, de redécouvrir des choses en vous. La situation du moment fait que je suis tout de même émoustillé par tout ce qui se passe autour de moi. Je devine sur ma droite qu'un homme vient d'être choisi. Je sens son pas hésitant qui s'éloigne. J'entends deux femmes qui ricanent de façon hautaine, surement surexcités par ce statut leur offrant tout pouvoir sur nous. J'ai compris qu'elle venait de choisir une queue pour leur petite partie fine. Le type allait s'en tapait deux ! Non pas que je fusse jaloux, mais en moi-même je me disais qu'il y en aurait un autre, moins chanceux, qui n'aurait rien ! Un resterait sur le carreau ! Et peut-être qu'il ne serait pas seul !

Le doute venait de m'envahir. Pourquoi on ne me choisit pas ? Certes, je suis le plus jeune des hommes que j'ai vus tout à l'heure au buffet. Ils sont tous au moins cinquantenaires !

 

Je me sens tout à coup rassuré. Un bruit de pas vient lentement vers moi, j'entends des talons. La douceur de son souffle dans mon coup me fait frémir. Il y a quelque chose d'extraordinaire de sentir à quel point sa propre peau peut se révéler sensible.


" Me feras-tu l'honneur de m'offrir la fougue de tes 20 ans ? " me glissa t'elle tout doucement au creux de l'oreille.

 Son souffle chaud s'installe dans mon oreille et je frémis, je tremble. Je ne sais plus ce que je dois en penser. Et si elle ne me plaisait pas ? Et si je n'aimais pas son odeur ? Son haleine ? Et si son corps me déplaît ? Et si…Et si…

Ouf ! Me voilà attiré par sa main. Je ne resterais pas sur le carreau ! Je ne sais pas ce qu'il adviendra de mes compagnons. Mais je crois qu'en cet instant cela n'a plus vraiment d'importance à mes yeux.

Il y a une chose que je sais. Sa main est douce, sa voix aussi et quelque part je me sens rassuré même si je suis obligé de me laisser guider tant je ne peux voir où je pose les pieds.

 La porte vient de se refermer.

"Ne parle pas. Je n'ai pas de prénom, je n'ai pas d'âge, et ce soir je ne veux qu'abuser de toi, t'utiliser selon mon bon plaisir, être femelle comme je l'entends et comme je le désire, mais ne crains rien, je n'ai jamais abîmé ce qui me donnait de la jouissance. Allons nous doucher."

 Cette dernière perspective me rassurait. Non seulement pour une question d'hygiène que je redoutais tant, mais encore plus parce qu'il y a toute une sorte de symbolique. La douche salvatrice, celle qui vous lave de vos pêchés…

Je sens ses mains qui me frottent lentement tout en prenant soin de ne pas inonder ce masque que je rêve d'enlever. Je sens son corps qui se plaque contre le mien, ses seins fermes dans mon dos, ses cuisses qu'elle fait rouler autour des miennes. Elle prend grand soin de m'effleurer, de faire vibrer mon épiderme, et forcement ma nature d'homme se réveille. Une de ses mains prend un malin plaisir à contourner la chose. Puis ses mains prennent les miennes, pour se retrouver sur ses fesses, ses reins, ses seins. Elle ne me laisse pas d'initiative. J'aimerais caresser ses tétons, les sentir se raidir, mais non. C'est elle qui me guide.

Je pense que c'est une jolie femme. Je n'ai pas senti de rondeurs que j'aurais pu ne pas aimer, ne pas désirer, ses mains se font habiles, et j'essaye de ne pas me poser de questions sur la suite. Je suis là et puis voilà.

 Une fois allongé par ses soins sur ce que je devine être grand lit, elle vînt asseoir sa croupe sur mon visage. Lorsque son intimité fut en contact avec mes lèvres, je m'aperçus avec plaisir qu'elle prenait soin d'elle. Pas un poil au contact de ma bouche. Je pouvais alors déguster sa vulve comme j'ai toujours aimé le faire. Longuement, lentement, en prenant soin de jouer avec l'objet du délice, enfonçant mon agitée dans son sexe, la remuant, la ressortant. Ses doigts étaient comme plantés sur mes épaules. Je l'imaginais en train de se mordiller les lèvres, les yeux fermés, et cette vision était confirmée par les mouvements de ses hanches. Elle coulait en moi. J'adore sentir cette première petite gouttelette qui vient perler, rouler sur votre langue, pour finir en dévalant votre gorge. Un fluide d'amour dont je ne pourrais me passer.

En me faisant comprendre de ne pas bouger, elle changea de position, pour à son tour me faire don de sa bouche moite. Cet instant où vous sentez votre sexe enlacé par des lèvres…cela vous prend de bas en haut, c'est une sorte de délivrance que vous aimeriez faire durer des heures. Sa bouche se fait tendre, ses mains posées sur mes cuisses. Je continue à lui dévorer la chatte, comme pour lui faire comprendre ce qu'elle doit me faire. (à l'instant où j'écris cette ligne, je me demande si la façon dont vous faites l'amour ne révèle pas la façon dont vous aimeriez qu'on vous le fasse…. Mais bien sûr que si ! C'est évident…)

Une de ses mains vient me serrer la queue, remontant lentement lorsque ses lèvres redescendent. Je profite de ce moment pour remonter ma tête, et venir titiller avec ma langue une autre de ses intimités. A peine ma langue posée sur son anus, je sens sa tête qui se relève totalement, son corps qui se raidit, comme surprise. Le râle qu'elle lâche me satisfait, et je continue. Elle écarte alors mes cuisses, plonge sa tête à l'intérieur et vient elle aussi me caresser le petit trou du bout de la langue. Surpris, je n'en suis nullement gêné, au contraire.

 
" Tu aimes bouffer mon cul n'est-ce pas ? " me dit-elle.

 J'aimerais lui répondre, mais elle m'a demandé de ne rien dire.

 " Tous les hommes sont fous de mon cul. Et moi j'aime le cul des hommes "

 En disant ça, elle me positionne à genoux, comme pour une levrette, me demande de bien me cambrer. Elle veut m'observer ainsi. Ses mains malaxent mes fesses, sa bouche se pose un peu partout sur moi, un de ses doigts se promène sur mon trou, l'autre main me branle lentement… Et je ne peux rien faire. C'est terriblement frustrant.

Puis, lentement, je sens ce doigt qui se fait plus pressant, transgresse mon anus sans le brusquer. Je ne suis pas certain d'en retirer un plaisir quelconque, surpris problabelment. Mais il n'y a pas de déplaisir non plus. 

 Il faut avouer que cette zone, chez une femme ou chez un homme est très sensible. Bien trop souvent on reste avec cette idée de pratique malsaine, ce tabou, cette idée du manque d'hygiène.

Pire, on parle parfois de vaseline et autres manifestations veineuses peu ragoûtantes.

Croyance populaire, légende urbaine, comme on dit. Le rapport anal, s'il est fait dans les règles de l'art, avec toute la préparation qu'il se doit, avec respect, attention de l'autre, ne nécessite rien de plus que du temps, de la tendresse et un désir commun. Beaucoup de mecs semblent croire que cela se fait tout seul, qu'il suffit juste de " forcer ". Pour un mec, je suis persuadé qu'il faut avoir été soit même sodomisé un jour pour comprendre toutes les subtilités du plaisir que cela peut procurer et la façon de s'y prendre.

 Elle s'occupe de mon cul donc. C'est son désir, et puisqu'elle sait malgré tout y faire, je n'ai aucune raison de l'en empêcher…peu importe le nombre... 1, 2 ou 3 doigts...à vrai dire je ne sais pas et reste focalisé dans ma cérébralité.

Je la devine en train de se caresser de l'autre main, ses gémissements ne peuvent pas me tromper. Elle pourrait me faire jouir si elle continuait. Au fond de moi, j'ai envie de la goûter, de m'occuper de ses seins, de sa bouche, de la prendre, de lui faire goûter la fouge de mes 20 ans puisque c'est ce qu'elle voulait. Mais je dois respecter les règles du jeu, je dois respecter son plaisir. Je suis juste là pour être à sa disposition. Alors je ne dis rien.

 

"Je vais te sucer. Je veux la sentir dans ma bouche. Laisse-moi faire, mais de temps en temps, enfonce toi dans ma bouche, profondément. Je veux que tu baises ma bouche. Mais pas trop et surtout ne jouis pas. Quand j'en aurais assez, alors tu te masturberas et tu me donners ta jouissance.

Je m'exécute, mais je me sens tout à coup frustré de ne pas en avoir plus !


Sa bouche m'avale littéralement la queue. Je suis comme aspiré. Je ne bois pas trop comment faire pour m'enfoncer plus en elle, mais elle finit assez rapidement par se concentrer sur mon gland. Son mouvement de tête est rapide, ses lèvres se resserrent autour de celui-ci, comme pour me garder, m'empêcher de ressortir ma bite. Ses deux mains agrippent mes fesses et c'est elle qui me donne le mouvement, le rythme pour baiser sa bouche. J'ai trop envie d'enlever ce foutu masque, la regarder en train de me sucer. Cette idée devient une fixation, poser mes yeux sur la ventouse de ses lèvres, planter mon regard dans le sien, mais je résiste.

J'en suis arrivé au point où je me dis que je dois lui défoncer la bouche. Mais après tout, c'est elle qui me guide et je ressens bien ce besoin qu'elle a de garder le contrôle puis de le perdre. Comme si elle souhaitait flirtait avec l'inversion de tendance, que cela soit moi qui devienne le Maître et elle l'esclave. C'est donc qu'elle doit aimer ça cette petite salope, être la femelle. C'est la pensée fugace qui assaille mon cerveau. Je l'imagine en train de se régaler avec ma queue, de l'aspirer comme si elle me disait "vas-y, je vais te vider, j'ai trop envie de te sentir exploser en moi, de t'avaler jusqu'à la dernière goutte, que tu m'inondes de ton jus âcre et chaud"

Mon sexe se raidit, plusieurs fois, et mes mains se posent sur sa tête. Je suis fébrile, au bord de l'explosion. Je vais bientôt lui exploser dans la bouche, la remplir de ma semence puisque c'est ce qu'elle désire.

Je me raidis encore et à ce moment-là, comme si elle avait lu dans mon corps, sa bouche se retire rapidement.

 "Branle toi ! Branle toi ! Explose sur mon visage, souille-moi! Jouis-moi dessus ! Donne-moi ton jus !"

 Ses derniers mots terminent de m'achever, et ma main se fait de plus en plus rapide. Je m'imagine la regarder droit dans les yeux, comme pour lui faire comprendre qu'à cet instant c'est moi qui la domine et plus l'inverse. Je sais que c'est ce qu'elle veut. J'en suis persuadé.

 Et je lui explose à la figure, un jet, puis deux. C'est, enfin, l'extase de la jute. Elle en prend plein la figure et se colle à ma queue, se frotte à moi comme pour en récolter la moindre goutte. Elle gémit. Elle gémit de se savoir souillée de la sorte, de sentir cette douce brûlure lui inonder au visage. Et je la devine sourire en me dévorant des yeux, jusqu'à ce qu'elle reprenne une dernière et unique fois mon sexe dégoulinant entre ses lèvres.

Elle repartira après avoir fait un furtif passage par la douche, et me laissera là, seul avec mon contentement de mâle et ma frustration d'homme de ne pas avoir pu à mon tour abuser d'autre chose que de sa délicieuse bouche.

Le lendemain, lorsque nous avons tous prit le petit-déjeuner ensemble, hommes et femmes sur un même pied d'égalité, je l'ai cherché du regard. J'ai essayé de reconnaître sa voix.

 En vain…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 février 2007

Et Il, Bez, errent

Il y a quelques années de cela, lorsque j'habitais encore à Bordeaux, j'avais pris l'habitude lors de mes nuits d'insomnies de prendre ma voiture et de rouler pendant 2 ou 3 heures dans les grandes artères citadines. Je ne sais pas exactement ce que je cherchais ou ce que je pouvais bien attendre de ces virées, mais ma maraude nocturne croisait le chemin d'une faune particulière, celle que l'on retrouve dans toutes les grandes villes. Prostituées, tapineurs du dimanche, sorties de bars ou de boîtes enivrées, travelos sans classe, routiers timidement éclairés dans leurs minuscules cabines, ou encore ballets sauvages sur les parkings désertés à demi éclairés. J'avais tour un petit trajet comme cela, que j'aimais à parcourir et à observer du fond de mon siège de voiture.

Ce soir-là, ne trouvant pas une fois de plus le sommeil, je succombais à l'irrépressible envie d'aller rouler. J'entamais donc mon petit tour qui débutait inlassablement par la visite des quais de Paludate, là où on trouvait en ces soirs de week-ends les clubbeurs et autres adeptes de pubs bondés. A cette heure-ci, environ 1h30 ou 2hdu matin, la plupart des gens se trouvaient encore dans leurs délires festifs et les quais, bien que surchargés de véhicules entassés, ne débordaient pas d'agitation. 

Au premier feu rouge de ma ligne droite, je reconnus une jeune femme que je croisais régulièrement dans le cadre de mon travail de l'époque. Je ne faisais que la croiser sans jamais vraiment avoir l'occasion de lui parler ou de faire connaissance, elle et moi étant bien trop pris par nos activités du moment. Un regard ou deux peut-être avant de rentrer sur scène, un sourire timide dans une coulisse, quelques notes jouées pour l'aider elle et sa troupe à revoir une chorégraphie, trouver le bon placement, mais rien de plus. Je me souvenais juste de son prénom, étrange prénom… Bezerline.

« Hé, comment vas-tu ?!

-Et toi ? qu'est-ce que tu fais là ?

-Et bien écoute, on peut dire que je fais le Bordeaux by night… Je te ramène ?

-Oui avec plaisir "

Une fois montée, un silence s'installa durant quelque seconde.

" Le Bordeaux by night alors... ? … "

Sa réponse et le léger sourire complice qu'elle y rajouta me troubla.

Je continuais à rouler, comme si de rien n'était, et lorsque vînt le moment de la déposer au coin de sa rue, elle me demanda de continuer à rouler, et de lui faire partager mon petit périple.

Il régnait une ambiance bizarre dans la voiture. Nous n'avions échangé que très peu de mots, et malgré tout, il y avait comme une sorte d'amitié complice, tels deux gosses bravant l'interdit, partagés entre la crainte et le désir, l'innocence platonique et la lascivité malsaine.

Nous pouvions voir un peu plus loin, l'immense parking destiné à accueillir les routiers. Cet endroit regorgeait, aussitôt la nuit venue, d'une faune largement dominée par le troisième sexe, ou "voulant s'en rapprocher". Une petite voiture n'avait de cesse de passer devant les camions endormis, et il arrivait que quelques cabines encore allumées la fassent s'arrêter. Les vitres se baissaient, et les négociations se voulaient bien souvent relativement rapides. Une autre voiture faisait alors son apparition, et le ballet pouvait alors reprendre son cours.

Je m'engageais sur le parking. Cela nous faisait rire de voir ses travelos en goguette, parce qu'ils n'avaient rien de commun avec les transformistes que nous pouvions croiser Bezerline et moi dans nos activités artistiques. Ils étaient des caricatures, des clichés. Mini-jupes dévoilant des fessiers rebondis, une grosse ceinture en cuir marron digne des années disco, des collants noirs usés au point de révéler tout le cursus du personnage, des maquillages frustres et imprécis, au point de se demander si la dernière pipe ne venait pas tout juste d'être consommée.

Ce parking était plein de vie, et si quelques néophytes curieux n'avaient pas transgressé les codes en vigueur dans ce genre d'endroit, aucun profane n'aurait pu se douter de tant d'activité. Vous prendre des phares en plein dans les yeux n'a vraiment pas grand-chose d'agréable. Seules la pénombre et la discrétion sont de mise, et les quelques mots à demi-sussurés, langoureusement chuchotés, sont le signe d'un petit moment de plaisir.

Quelques kilomètres plus loin, au détour d'un bois comme il en existe tant aux alentours des boulevards périphériques, se présentait à nous le royaume des hommes qui aiment les hommes, dénichés tels des lapins en campagne au détour d'un virage de sous-bois. Les pantalons sur les chevilles, un homme à genoux en train de goûter avec délectation son semblable, un autre les mains dans les poches faisant semblant d'être là par hasard…

Il faut vraiment avoir pris le temps d'observer pour comprendre les codes utilisés, les postures qui vous en font savoir plus sur l'attente de la personne, les gestes qui trahissent la fébrilité de l'excitation, les regards qui vous transpercent et vous déshabillent si vous ralentissez à la hauteur d'une autre voiture. Il y a à la fois quelque chose d'effrayant et d'attirant.

"Il y a une voiture qui nous suit" me dit-elle calmement.

Bien entendu qu'elle nous suivait ! Non content de croiser des travelos et des gays, il y avait aussi un nombre incalculable d'hétéros et de couples libertins. Tous à la recherche du plaisir, tous en proie à leurs hormones surchauffées, baladés entre les différents points bien connus des habitués. Le Bordeaux libertin, le Bordeaux échangiste, le Bordeaux de la partouze et de la baise rapide.

Ce n'était plus une voiture mais peut-être dix qui nous avaient prit en chasse.

C'est comme tout. La loi de l'offre et de la demande. Le nombre de mecs seuls dans leurs bagnoles est incroyable. On y voit des jeunes, des trentenaires en costards, des retraités plus ou moins charmants. Les couples se font plus rare, et logiquement, dès qu'un mec et une nana sont dans le coin, cela se sait très rapidement. Il suffit que vous quittiez le parking pour voir 3 ou 4 voitures vous emboîter le pas. Et dans la nuit, les néons des phares sonnent comme un point de ralliement, comme l'assurance d'un bon coup, d'une proie potentielle, et aussitôt, d'autres phares viennent s'incruster dans vos rétroviseurs. Comme d'un commun accord avec ma "compagne" du moment, je prenais un malin plaisir, moi qui connaissais bien les petites routes et les petits chemins pour les avoir observés longuement, à les emprunter, à tourner, à ralentir, puis à repartir pour reprendre une voie plus importante. Les voitures suivaient toujours. Plus vous roulez, plus les gens pensent que vous les conduisez dans un endroit tranquille de votre choix. C'est à la fois jouissif et inhumain de les mener par le bout du nez, de jouer avec leurs libidos comme on retire un sucre de la truffe d'un chien affamé.

Retour au point de départ dans une sorte d'éclat de rire teinté d'envies.

Sa main se posa sur la mienne avec tendresse.

Une dernière petite maraude pour ce soir, avec quelques commentaires sur les personnages que nous croisons.

Les putes du boulevard, certaines très belles, d'autres telles des lucioles phosphorescentes trompeuses se révélant beaucoup moins attirantes, les " macs " relevant les compteurs et surveillant leurs " protégées ", les travlos arpentant les trottoirs, les gays regagnant hâtivement leurs voitures après s'être fait prendre avec bestialité ou à la chaîne, les couples en train de copuler inconfortablement dans les bagnoles, entourés de groupes de mecs en train de se branler les uns les autres sans aucune gêne, les loosers de la soirée, ceux-là même qui tournent en vain depuis 2 heures, se résignant à aller se vider avec les passifs du fond du parking.

Et ça baise…partout ça baise.

J'ai un truc brûlant au fond du ventre, le souvenir de la chaude douceur de sa main effleurant la mienne. Nos regards se croisent sur le chemin du retour, son visage éclairé par le défilement des lampadaires des quais.

" Merci pour cette fin de soirée étonnante. J'ai apprécié. Beaucoup ".

Elle me déposa un tendre et profond baiser humide dont je me souviens encore des années plus tard.

8 février 2007

L'ardu deal "aime"

Aimer, quel drôle de mot.

Comment une si petite chose peut-elle remuer tant de sentiments en nous depuis la nuit des temps ?

Aimer qui ? Aimer quoi ? Aimer…comment ? Aimer…pourquoi ?

Comment peut-on arriver à se dire que l'on aime plus que l'on ne désire ?

Je pose souvent mes yeux sur des croupes incendiaires, plonge mon regard dans celui qui me fait face, et je ne parviens jamais à savoir si je suis capable d'aimer ce que je vois pour longtemps, de cet amour qui vous lie deux êtres jusqu'au bout de leurs vies, ou si j'aime tout simplement ce que je vois, par simple désir furtif.

Toujours est-il que j'aime poser mes yeux ici et là, une main qui plonge dans un sac, deux jambes qui se croisent sur un siège de métro, un sein qui pointe au travers d'un tissu trop léger. Le vrai plaisir est de savoir que je savoure avec délectation ces instants sans en avoir la permission, et s'il m'arrive parfois de croiser un œil réprobateur… non ça ne m'arrive pas. Je n'aime pas que les femmes soient mal à l'aise face à mon regard perçant, je préfère encore détourner la tête et me priver que de les mettre dans l'embarras. Pour autant, je n'aime pas la véritable exhibition. Je n'y vois aucun charme, aucune sensualité, et il me semble que cela est beaucoup moins excitant que la suggestion innocente et naïve. Si on y réfléchit, cela satisfait juste pour quelques secondes, on a tout, tout de suite, et puis on peut passer à autre chose.

C'est une sorte de contentement qui ne dure que quelques secondes.

J'aime bien mieux deviner et imaginer, laisser toute liberté à mon esprit vagabond.

Aimer, oui. Quel drôle de mot.

Je t'ai aimé toi.

Je ne saurai pas te dire pourquoi, ni comment. Mais je t'ai aimé.

Comment je le sais ?

Dès lors que j'ai compris qu'un autre venait te rendre heureuse, dès lors que j'ai compris que je ne te suffisais plus, j'ai perdu tout désir. Désir de te faire être femme, désir de te voir ou de te parler, désir de partager,… c'est donc bien que je t'aimais.

Car d'autres femmes, j'en désire en permanence, comme si mon simple but était de reluquer des paires de fesses se dandinant devant mes yeux avides lorsque je rentre du boulot, de fantasmer sur toutes celles que je n'ai pas encore goûtée avec fougue et passion au détour d'une nuit. Je les désire, oui. Mais je ne les aime pas.

Et pourtant, j'aime faire l'amour. Cela devrait me suffire non ? J'aime quand elle me suce longuement, qu'elle me fait frémir sous ses petites douceurs, qu'elle m'offre son intimité en venant la poser contre ma bouche, me demandant d'y enfouir ma langue pour la faire couler jusqu'à la déraison. J'aime aussi la sentir s'évader en se faisant de plus en plus chienne, en s'offrant à moi comme je peux m'offrir à elle. Car dans ces moments-là, il n'y a plus de limites. La morale prend soudain un air distrait, et seul ce mélange des pulsions, des énergies, des mots et des gestes libidineux me retiennent de m'ennuyer.

Bien entendu, je suis toujours honoré lorsque l'on s'offre à moi, et je ne crois pas être un mauvais gars. La baise peut s'avérer bestiale, vulgaire, mais j'ai toujours cette tendresse au fond de moi, ce désir profond de voir l'autre prendre son pied. Il est parfois difficile d'ailleurs d'employer certaines paroles. Quelques-unes s'offusquent d'entendre un " p'tite salope ", d'autres sont choquées d'un " j'ai envie de ton cul " ou de " j'adore te lécher la chatte ". Est-ce pour autant qu'on ne les respecte pas ? Oui je sais. Nous sommes tous des cas particuliers en la matière. Pour ma part, je ne crois pas que cela remette en question ma tendresse et mon respect pour l'autre. C'est dit.

J'aime faire l'amour, et je n'aime pas forcément celui ou celle avec qui je le fais. J'aime désirer, c'est un vice comme un autre.

Aimer. Oui. Quel drôle de mot.

Aimer, ou l'art du dilemme.

1 février 2007

Erection

S'il y a bien une chose que l'homme ne maîtrise pas, mais dont il tire dans bien des cas une totale fierté, c'est la vivacité, l'élévation de son monument intime, le réveil de sa bite qui sonne dès lors en lui comme la glorification de sa toute puissance. Rien ne peut alors lui faire plus plaisir que de l'observer, de la toucher, comme s'il redécouvrait à chaque érection cette curieuse chose vivante dont son corps est doté, et encore plus d'en faire profiter une tierce personne.

Néanmoins, il arrive parfois que ce membre vigoureux se transforme, échappant à tout contrôle, et ne vienne détruire tout l'égo d'un mâle bien souvent trop sur de ses capacités.

Je n'aborderais pas les cas vraiment pathologiques, mais seulement des choses que je peux connaître et ressentir en tant que "couillu".

D'une part, l'érection ne se contrôle pas. Il m'arrive parfois de bander sans trop en connaître la raison, sans même le vouloir. Survient alors une sorte de chaleur dans le sexe, qui ne ressemble à rien de commun, inexplicable et tellement agréable. Vous sentez ce fourmillement qui vous prend lentement, et j'avoue que le stade de la "demie molle" comme j'aime à le nommer, et certainement pour moi la phase la plus agréable. Si je pouvais la faire durer des heures je crois que je n'hésiterais pas une seule seconde. Ni totalement au repos, ni totalement raide, ma queue se réveille lentement, gonflée sans excès, turgescente sans être encore en plein défi des lois de la gravité… Oui j'adore ce stade, parce que je sens ce plaisir qui m'envahit, qui me fait vivre de l'intérieur…et puis merde ! - c'est  tout de même de ma queue dont il s'agit et j'aime quand elle se rappelle à mon bon souvenir.

A ce propos, on dit régulièrement qu'un homme qui bande au réveil est un homme en bonne santé. Je ne sais pas si c'est réellement le cas, mais l'érection matinale est la meilleure d'un point de vue sensation. Il semblerait que le taux de testostérone soit à son apogée après une  nuit de sommeil, et je vous assure Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, qu'une bonne pipe au réveil est un divin plaisir dont il ne faut pas vous priver trop souvent. Avec mes premières copines, j'avais parfois du mal à demander cette faveur matinale, peut-être par pudeur, par peur de l'incompréhension à l'heure où nos désirs ont parfois du mal à s'exprimer, par crainte du jugement aussi. S'il est une chose terrible dans la sexualité, c'est la justification… (J'en parlerai probablement dans un autre épisode.)

Oui, si j'avais à choisir, je garderais le matin…

Après cette fameuse "demie molle" que j apprécie tellement, la bite se fixe au garde à vous, raide comme une lance. C'est parfois un peu contraignant lorsque vous êtes dans une tenue un peu serrée, encore plus si l'homme est bien membré. Je n'ai jamais eu de problème, n'ayant pas été spécialement volé ou gâté par la nature. Personne ne s'est jamais plaint de mon matos et il me semble qu'une bite trop grosse se révèle avec le temps comme un handicap, certaines nanas pouvant se refuser à telle ou telle pratique (mais en fait, certaines aussi apprécient justement des queues très larges ou épaisses). L'équilibre doit donc se faire naturellement au fil des rencontres que l'on peut faire.

Et puis nous n'avons pas vraiment le choix. Il faut bien faire avec ce qu'on nous a donné au départ. Personnellement, j'ai un petit détail physique qui a son charme à mes yeux. Je suis né avec un seul testicule. Certes, je me suis posé pas mal de questions étant plus jeune, sur ma capacité à me reproduire, sur ma fertilité, questionnement légitime au temps de la jeune adolescence. Une fois mes doutes écrasés, j'ai appris à aborder le sujet avec mes conquêtes, chose peu évidente au départ, et aujourd'hui, je suis plutôt content de cet attribut unique qui se révèle aussi efficace que s'il avait un double, et qui permet aussi à certaines adeptes, de pouvoir mettre en bouche l'ensemble sans avoir à se déchirer la bouche. Avouons aussi que les regards de mes partenaires ont changé avec le temps. C'est plus facile à assumer à bientôt 30 ans plutôt qu'à 14 !

Bander c'est un drôle de truc. Combien de nanas m'ont demandé ce que cela pouvait bien faire, ce que je ressentais lorsque sans crier garde, une sorte de sursaut vivace la faisait se redresser et se coller à mon ventre. C'est intime, difficile à expliquer parce que tout simplement difficile à analyser d'un point de vue personnel. J'aime beaucoup demandé ce qu'une nana ressent également, et bien évidemment, j'ai rarement une réponse qui me fasse bien comprendre les sensations. Gardons donc nos petits secrets…et que ces mystères nous poussent encore et toujours à faire l'amour.

Parfois cette trique virile n'a pas la chance de voir le jour, et elle se meurt après quelques (longues) minutes, comme elle était apparue…sans savoir ni pourquoi ni comment, alors qu'on apprécierait parfois que cela continue un peu ! Mais point trop n'en faut. Je ne sais pas exactement pour les autres hommes, mais il m'est arrivé quelques fois de bander pendant plus d'une heure sans discontinuer (en dehors de toute relation sexuelle j'entends) et surtout sans aucune excitation voulue ou désirée. Et à la longue, ça finit par être douloureux. Oh, une douleur très supportable certes, mais l'érection suivante (si elle est rapprochée) se veut un peu moins agréable.

D'autres fois, cette manifestation physique a la chance de se voir utilisée à bon escient. Soit en solitaire, soit de façon plus interactive.

La masturbation est une pratique commune pour un mec. Je ne crois pas qu'il s'agisse uniquement d'un substitut à la relation en "couple", en attendant des jours meilleurs. Alors que j'étais moi-même accompagné de façon régulière, il m'arrivait d'aller me faire une petite branlette. Peut-être parce que je désirais quelque chose que je ne pouvais pas avoir en l'instant ou tout simplement parce que c'était…bon. Car l'avantage de la masturbation solitaire, c'est que vous êtes acteur de votre propre plaisir. Vous imaginez la situation que vous désirez, vous vous faites monter comme vous le souhaitez... mais j'imagine que vous lecteurs, lectrices, connaissez aussi bien que moi ce dont je suis en train de vous parler. J'ai d'ailleurs beaucoup d'incompréhension face aux gens qui vous disent que la masturbation masculine ou féminine, n'est pas très correct, ou "non je ne fais pas ça moi". Et alors !? Quoi !? N'avez-vous pas pris conscience que se connaître, se comprendre, se sentir bien dans les délices de l'abandon au plaisir étaient des choses capitales pour un épanouissement réussi ? Comment peut-on prétendre ressentir et donner du plaisir en couple si soit même on ne sait même pas s'en procurer sans avoir à rougir honteusement ? Il y a parfois des choses comme ça qui m'échappent…

Le rapport sexuel avec une, un ou des partenaires, est encore quelque chose de bien particulier. Il s'agit de l'unique moment où vous n'êtes plus seul avec votre verge gonflée, et surgissent alors de multiples sensations. Une main qui vous frôle au hasard de la pénombre ambiante, une bouche qui vient se poser devant votre regard émerveillé et satisfait, une moiteur qui vous inonde à mesure que vous vous engouffrez lascivement dans une chatte brûlante, entre des seins ou des fesses… il ne s'agit plus d'un simple contact physique qui reste bien entendu très présent, mais il y a toute la panoplie des sensibilités qui s'offre à vous…le contact et la chaleur d'une peau sur le reste de votre corps, un parfum, une voix, des regards…

La queue aussi puissante soit-elle ne devient que l'élément d'un tout, même dans les baises les plus bestiales. Quoique, il est possible de mettre un bémol à ce que je dis. J'avais parlé dans le message précédent de tendresse, et il semble que certains et certaines puissent baiser sans. Je n'ai jamais considéré ma bite comme un simple outil à donner du va-et-vient. Non cette vision du cul ne me convient pas plus que ça. Bien sûr que je joue des coups de boutoirs, parfois en prenant tout mon temps, parfois en étant plus bestial et sauvage, mais clairement je ne peux me contenter d'un petit coup vite fait. Non, décidément il y a autre chose qui, n'ayons pas peur des mots, est tout aussi jouissif pour moi.

Car la finalité d'une belle érection reste l'éjaculation. Je parle de finalité physiologique et non de finalité "cérébrale". Je prends souvent mon pied sans même avoir éjaculé, du fait de l'accumulation de beaucoup d'excitations ou de stimulations. Cela peut aller d'un simple baiser langoureux (trop souvent négligé à mon goût), d'une caresse envoyée au moment idéal, d'un cunnilingus ou d'un anulingus prolongé, d'une vision lorsque vous voyez que votre partenaire s'évade et vous le fait comprendre… Mais il est possible que se soit ce côté cérébral latent qui me fasse voir les choses de cette manière, et sans aucun doute d'autres hommes peuvent ne pas s'en contenter. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, jouir au sens strict du terme et balancer mon jus est aussi un moment magique, une sorte de délivrance, une explosion d'énergie phénoménale, une petite mort même. Il semble à ce moment-là que tout s'écroule autour de vous, votre tête semble tourner dans tous les sens et cet ouragan vous emporte et vous épuise totalement d'un point de vue physique. Ce bonheur de l'éjaculation peut-être transcendé selon la bienveillance et les désirs de vos partenaires, et si vous voulez connaître ce vers quoi mon esprit aime se tourner, je vous dirais que j'apprécie tout particulièrement qu'on me finisse buccalement dès lors qu'il s'agit d'un plaisir et d'un désir communs.

" Que rien ne te soit imposé si tel n'est pas ta volonté, ne pas te justifier de ce que tu es, et si jamais tu aimes celui avec qui tu le fais, honore le de la plus belle des complicités "

29 janvier 2007

Cerebral

La force de la cérébralité réside dans le fait que nous ne sommes jamais déçus. Tout au plus, on peut se dire que le stade ultime serait de mettre en application nos idées perverses, de réaliser toutes ces images qui passent en nous en titillant nos hormones et nos pulsions si sagement enfouies, mais dans la plupart des cas, la réalisation physique de tout cela ne nous amène pas grand chose de plus.

Non, vraiment l'intérêt de la cérébralité est que nous contrôlons tout ! On peut considérer qu'il s'agisse d'un refuge, d'un masque pour ne pas affronter le peu de confiance en soi que l'on peut avoir. Et puis ?  L'imagination et la divagation de l'âme provoquent bien des plaisirs...

L'Autre n'a plus de consistance, il est uniquement là pour satisfaire votre plaisir, et dans votre fierté, bien entendu vous lui en donner tout autant. La question ne se pose même pas. Plus de tabous non plus. Votre compagnon ou compagne imaginaire n'a pas son mot à dire. Il ou elle fait ce que vous voulez, comme vous le souhaitez, sans broncher, n'importe quand, n'importe où !

Qui ne rêve pas d'avoir cette "chose" idéale à ses côtés ?

Refuge aussi parce qu'il s'agit surement d'une manière de vivre une expérience qu'il nous serait impossible d'assumer dans la réalité.

D'ailleurs le fantasme est-il fait pour être réalisé ?

Ayant franchi le pas pour certains d'entre eux, je ne crois pas avoir eu plus de satisfaction(s). Il y a toujours eu un élément qui n'était pas comme dans ce que j'avais imaginé au fond de mon lit. Un mot de trop, un geste mal venu ou que je ne désirais pas, une attitude qui ne correspondait pas

à mes visions. Je finis par me dire que je dois être trop exigeant et que je me laisse envahir par toutes mes pensées lubriques, sans laisser la moindre chance à mes aventures réelles de meVisageNB5 contenter. Un peu comme si la fiction dépassait la réalité. C'est peut-être la cause de mon éternelle insatisfaction, de ma rapide lassitude dès lors que j'ai consommé la vertu d'un être qui fut avant tout un simple désir de mon âme avant de se voir réduit à un simple objet de plaisir une fois mis dans mon lit.

Néanmoins, j'ai toujours une énorme tendresse pour l'autre lorsque je fais l'amour. Il est évident dans ma tête que je ne peux pas passer à l'acte, aussi physique soit-il, sans avoir de la tendresse. Tout simplement parce que quelqu'un qui se donne à vous... ça reste un acte de confiance et d'abandon, et cela ne mérite pas un traitement sans tendresse.

Quand je parle de tendresse, cela n'a rien à voir avec le rapport sexuel en lui-même. Je parle juste d'un regard, d'un mot, d'un sourire, d'une caresse au petit matin, d'un éclat de rire parce qu'on vient de se cogner ou encore d'un drap qui vous rentre entre la raie des fesses.

Cela n'empêche nullement que la partie de jambe en l'air puisse être sauvage, débridée, teintée de mots crus, de vulgarité, de domination, de baise au sens pornographique du terme,...

J'aime ce contraste, ce non-mélange de la vie intime et du reste. Ma petite salope que j'ai baisée toute la nuit, la garce qui a fait de moi son simple gode, celle que j'ai fais jouir avec ma langue en me noyant sous son fluide d'amour, ou encore elle qui s'est délectée de mon jus brûlant.... j'aime me dire qu'au petit matin elles redeviennent une gentille secrétaire timide que personne ne regarde, une étudiante qui apparaît aux yeux de ses parents comme le modèle familial, ou encore une prof de français bien comme il faut dans son petit tailleur discret. 

(Je me dois de vous dire que je ne parle pas d'une prof de français par simple hasard... il en est une que je connais depuis peu et avec qui j'aimerais terriblement coucher. Etrange car elle ne correspond en rien à mes préférences, ni d'un point de vue intellectuel, ni d'un point de vue physique... mais j'ai envie de la goûter, de sentir ses lèvres sur moi, de toucher ses fesses et de m'y installer. (J'en ai très probablement envie parce que je ne l'ai pas encore eue...)

Je reviens sur ce que je disais plus haut à propos de la tendresse.

Je n'aime pas la tendresse de l'homme lorsqu'il m'arrive de céder à la tentation du rapport homosexuel.

J'y reviendrai surement dans un prochain épisode !

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28 janvier 2007

Court constat

J'ai depuis longtemps considéré la sexualité comme une chose à part dans une vie. A l'heure de ma jeune adolescence, je rêvais déjà de choses que bien peu de jeunes gens de mon âge pouvaient imaginer. Lorsqu'ils ne songeaient qu'à donner leurs premiers baisers fougueux et mal maîtrisés, je fantasmais depuis bien longtemps sur des actes bien plus crus, des envies de débauche, d'orgies où moi le Mâle, avais à disposition toutes mes camarades de classe(s), poitrines naissantes, lèvres mordillées au regard d'un de ces minets glorifiés pour on ne sait trop quelles raisons. J'étais à la fois si timide et si pervers dans mes regards. Tout au fond de moi, j'étais persuadé d'être en avance sur mon âge... Comment aurais-je pu me satisfaire à l'époque autrement que par ma cérébralité ? Qui aurait pu satisfaire toutes mes perversions d'homme au moment ou la simple évocation d'un pauvre baiser furtif ne provoquait que rires et rougissements enfantins ?

Peut être que tout est né de là en définitive, peut-être est-ce même encore plus lointain ?

Toujours est-il qu'aujourd'hui encore, je me sens parfois en total décalage avec des gens de divers âges, que je suis amené à croiser ici et là, au travers d'une discussion (bien souvent sur des tchats d'ailleurs). Je suis souvent interpellé par la méconnaissance des gens en ce qui concerne la sexualité. Non pas que je prétende tout savoir et tout connaître, mais juste que j'ai du mal parfois à comprendre leurs visions des choses, leurs peurs ou réticences à certaines pratique. J'essaye néanmoins de me dire que moi aussi, je peux parfois être choqué par certaines choses auxquelles je n'adhère pas.

Je crois en fait que j'aimerais les convaincre d'aimer ce que j'aime...(cela sous entend que j'aimerais aussi qu'ils franchissent le pas avec moi dans la plupart des cas)

Régulièrement je croise des hommes qui ont une vision de la sexualité bien éloignée de la mienne. Il semble que pour une bonne partie, le rapport physique se limite à une simple pénétration, comme si dans leurs ego, leurs queues étaient synonyme de plaisir, de partage et de jouissance. Comme si rien ni personne ne pouvait résister à leurs assauts bestiaux et mécaniques. Cela me fait sourire, et en même temps je m'inquiète de leurs partenaires qui doivent souvent être bien déçues. Il est même possible que j ai pu en croiser une avec qui j'aurais partagé une nuit, et qui m'aura laissé un arrière goût de femme frustrée, à l'épanouissement sexuel bien trop limité. De même il m'est arrivé de discuter avec des femmes, qui se résignent à n'être là que pour le simple plaisir de Monsieur. Elles finissent même par ne plus se respecter en n'osant dire qu'elles ne veulent pas, qu'elles n'aiment pas, qu'elles ne jouissent pas... Pauvres d'elles. Frustrées, non épanouies, juste bonnes à attendre que ça se passe le plus rapidement possible, histoire d'aller se coucher le plus rapidement possible.

Je ne veux pas prétendre que j'ai pu faire jouir, ou même avoir un orgasme à l'ensemble de mes conquêtes, je suis comme tout le monde. J'ai parfois mes failles, mes doutes, mes coups de fatigue, mais tout de même, je suis encore capable de penser à l'autre ! Des caresses, des baisers qui vous dégustent l'entrecuisse à n'en plus finir, ou ne serait-ce qu'un mot tendre, une attention, un geste... Peu importe ! Juste montrer qu'on ne pense pas qu'à soi dans ces moments là.

Je dois concéder qu'offrir cette jouissance à l'autre à toujours était essentiel pour moi. Je crois très sincèrement pouvoir dire que je préfère encore faire jouir que jouir moi même. Lorsque vous sentez que l'autre s'évade, se laisse emporter, ferme les yeux et se concentre sur ses émotions intérieures, cette chaleur qui l'envahit lentement, la plonge dans une tourmente sans fin. Quel plaisir ! Comment peut-on se priver de tout cela ?

La sexualité est décidément une alchimie bien complexe et si passionnante à la fois. J'aurais encore beaucoup de choses à dire, mais je crois que je vais en garder pour les prochaines fois...

27 janvier 2007

Préambule

Il fallait bien commencer par quelque chose. Peu importe si cela apparaît comme décousu, peu importe si cela vous choMainque ou encore vous dérange. Tout ce que je raconte ici provient de mes pensées, de cette cérébralité qui fait que chaque jour en peu plus je découvre le bonheur d'une sexualité que j'estime épanouie, même si, nous sommes toujours à la recherche de quelque chose d'autre.

Même comblé dans mes fantasmes, je me lasse toujours, et cours après je ne sais quoi, après je ne sais qui, et peut-être que ce blog m'aidera à mieux me comprendre, mieux m'accepter tel que je suis, et qui sait… j'ose espérer, surement en vain, qu'au delà de toutes mes vulgarités, qu'au delà de ce que certains considéreront comme "déviances", tu entreverras l'être que je suis au plus profond de moi..

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