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"En réponse à certaines interrogations,
lues au fil des vos commentaires."
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J'avais abordé dans un précédent message la notion de tendresse dans la sexualité, et j'avais alors dis que je ne pouvais me passer d'elle, hormis dans le cadre de rapports homosexuels lorsqu'il m'arrivait de succomber à la tentation.
Je reste convaincu que nous naissons tous bisexuels.
Bien entendu, je ne remets nullement en cause les lois animales de la nature qui veulent que nous soyons programmés pour la procréation et la survie de l'espèce.
Nous naissons tous bisexuels donc, dans le sens ou nous sommes libres de choisir à l'heure de notre orientation sexuelle l'un ou l'autre des côtés de la balance, le point d'équilibre étant la bisexualité. Communément, notre entourage, notre éducation et les enseignements de nos pères nous poussent à nous diriger vers une libido hétéro, par mimétisme logiquement, par morale souvent, et bien plus encore par interdit. Mais nous avons cette capacité à choisir tous les degrés entre le point d'équilibre parfait, de la totale et unique hétérosexualité physique et cérébrale, jusqu'à la singulière homosexualité. Entre, toutes les transgressions sont possibles, du simple fait de fantasmer sur un interdit que n'inclut pas " notre "norme jusqu'au passage à l'acte. Le travestissement, le mélangisme, l 'exhibitionnisme, le triolisme, la domination, … et autres " déviances " apparaissent alors comme autant de degrés entre lesquels nous pouvons osciller. Car oui, bien que nous puissions nous orienter vers un certain type de sexualité, nous avons l'immense bonheur d'avoir la possibilité d'évoluer et de nous mouvoir dans les sphères de la libido, nous exposant ainsi à un grand nombre de richesses. Encore faut-il en être conscient. Encore faut-il savoir les voir, les entendre, et les comprendre…
J'ai découvert très jeune, par le biais de plaisirs solitaires, les sensations que l'on pouvait ressentir avec des actes que l'homme hétérosexuel de base considère à tort comme propres à la sexualité homo masculine, à savoir la sodomie, et au sens large de terme, le rapport anal. Il serait trop long ici de vous expliquer le comment et les raisons de cette découverte, mais toujours est-il que cet acte dans mon esprit de mâle ne remet nullement en cause ma virilité. Toujours est-il également que la stimulation anale reste une grande source de plaisir(s), et si certains mecs étaient moins stupides, ils s'ouvriraient à mon sens à une nouvelle palette de jouissance(s). Oui, certains ne voient en cela qu'une pratique de gay et réprouvent en totalité qu'on puisse en tirer du plaisir. Et bien, Messieurs, sachez si vous me lisez que se faire sodomiser (pour les plus ouverts d'esprit) ou se faire stimuler analement (pour les autres) peut s'avérer être tout aussi jouissif que de se masturber ou que d'avoir un coït ordinaire. En ce qui me concerne, je peux atteindre la jouissance (dans le sens physique du mot) sans avoir même à user de mon bien aimé membre. Oui, je peux en jouir. Mais la jouissance n'est pas comparable à celle qu'on ressent dans un rapport homme/femme. Ni meilleure, ni moins bonne. Différente dans son intensité, différente dans la façon dont le corps la perçoit, et encore toute autre dans la manière dont le cerveau la reçoit.
Je n'irai pas jusqu'à dire que je me suis tourné vers des expériences homosexuelles de façon toute naturelle. Le passage à l'acte fût bien plus long, teinté d'appréhensions, de réticences ou de peurs, et par maque d'envie aux moments ou je le pouvais aussi. Le désir, qu'il soit hétéro ou homosexuel reste fondé sur les mêmes éléments. L'autre a son importance, ses mots, ses gestes, sons corps. Rien ne diffère d'une relation dite classique.
J'en reviens au sujet principal.
Je n'aime pas la tendresse dans le rapport homosexuel. Je n'aime pas qu'un homme fasse preuve d'affection comme j'apprécie qu'une femme puisse le faire. Non, décidément, je n'aime rien chez l'homme. Ni tendresse, ni petites attentions douces qui mèneraient à un rapport, et surtout pas les baisers. Offrir mon cul à un homme ne me pose pas spécialement de problème, mais lui offrir l'accès à ma vraie intimité, ma vraie douceur, non je ne le désire absolument pas, je le fuis (au grand regret de certains). Non, lorsqu'il m'arrive de succomber au rapport homo et de me transformer en "passif", je n'ai besoin que de la sensation physique de la pénétration et/ou de la fellation. Non, hormis sa queue, je n'aime pas le corps de l'homme. Je n'aime pas cette peau épaisse, je n'aime pas son odeur, je n'aime pas ce souffle dans mon cou. Tout au plus je peux entrevoir un certain plaisir à entendre son râle exalté. Ce qui me plaît en fait, outre la simple stimulation de cette zone érogène trop souvent négligée chez l'homme, c'est toutes les images que j'ai pu avoir dans divers fantasmes, la beauté que j'ai trouvée à la mise en scène de cette situation, celle qui fait que je suis en train de me retrouver sodomisé par un homme. Oui, ça me plaît quelque part. Néanmoins, si je regarde un peu mes quelques expériences avec des hommes, je n'en garde pas un sentiment et une émotion émus. Il n'y en a aucun que je n'ai voulu revoir avec appétence. Ils étaient là, voilà tout. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis. N'importe quel homme ne fait pas l'affaire. J'ai eu de nombreuses envies très fortes au creux de mon ventre, mais jamais au point de me livrer au premier queutard qui passe. Au pire, je préfère me contenter tout seul, et vivre mon désir en l'assouvissant à ma manière.
Si j'ai succombé souvent ?
Je crois avoir découvert tout cela à l'age de 14 ou 15 ans. Oh, longtemps ce sera resté une pratique solitaire, puis, au fil des années, j'ai fini par oser plus. On ne peut pas dire que j'ai eu d'innombrables expériences, peut-être 4 ou 5 je dirais. Cela restait de l'ordre de l'exceptionnel, et si je m'en remets à ce que je vis aujourd'hui, je peux dire que je m'en passe parfaitement.
Parce qu'en définitive, j'aime (parfois) la stimulation anale, alors que l'homme lui, je peux parfaitement m'en passer. J'eus, il y a quelques années , un amour bien plus âgé que moi, qui avait su comprendre, et qui avait la finesse d'esprit de vivre notre sexualité de la façon la plus épanouie qu'il soit. Elle, mon amour, avait su comprendre que je n'étais pas insensible à la pratique, et c'est avec une certaine complaisance que nous nous livrions l'un à l'autre sans pudeur, sans crainte du jugement, et sans besoin de justification. Cette situation me convenait parfaitement, il n'y a aucun doute. Et puis, la vie a fait que… nos chemins se sont séparés. Ce n'est pas tant l'homme que j'aime donc, mais tout simplement me dire que le plaisir, mon plaisir, ne s'arrête pas uniquement à ce qui se passe autour de ma verge…
Vient maintenant le moment de trouver un mot ou un nom à tout ça. Je ne doute pas que les plus fins et fines psychologues d'entre vous sauront me dire que je peux fuir telle ou telle chose, ou encore que je suis en recherche de je ne sais quoi. Quelque part, cela me fait sourire. Parce que des explications, on peut finalement en trouver partout, et il me suffirait peut-être de changer une virgule ou deux pour que celles-ci soient totalement différentes.
Je ne me sens pas homosexuel, car il est clairement établi que je ne pourrais en aucun cas me passer de la femme dans le rapport sexuel et dans ma vie sentimentale, mais il ya une surement une réminiscence latente au fond de moi si on s'en tient à une certaine définition de l'homosexualité qui se veut être une tendance à éprouver de l' attirance sexuelle pour une personne du même sexe.
Je suis très probablement bisexuel puisque j'ai cette capacité à avoir des rapports avec les deux sexes, mais je ne me perçois pas comme tel. Mes aventures avec des hommes sont bien trop et de plus en plus rares pour que je me considère ainsi à mes yeux. Mais je dois l'être, même si le fait de ne pas aimer et d'une certaine façon de ne pas désirer le corps des hommes me fait penser l'inverse.
Je me sens hétérosexuel tout simplement, par désir et par amour. Mais un hétérosexuel bien dans ses baskets, qui a su explorer à sa manière tout l'éventail des plaisirs que lui offrent l'érotisme, la sensualité, la volupté et l'abandon de soi aux plaisirs infinis d'une sexualité épanouie.
Un homme aux sexualités.
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